Le festival international des arts de scène, connu sous le nom de Festival Ngoma, a ouvert ses portes pour sa 14ème édition avec une programmation riche et variée. Parmi les artistes présents, Alain Esongo, humoriste originaire de Goma, a captivé le public avec son spectacle intitulé « Le Coup d’État ». Un clin d’œil ironique au coup d’État manqué de Christian Malanga, ce one-man-show a su allier humour et critique sociale.
Dans une salle comble, Alain Esongo a pris d’assaut la scène avec une énergie débordante. Son approche satirique du coup d’État a permis de mettre en lumière les absurdités de la situation politique en République Démocratique du Congo.
Avec un ton humoristique, il a dépeint le personnage de Malanga, qui, dans un élan de folie, décide de renverser le pouvoir. Cette scène loufoque a suscité l’hilarité du public, qui a ri des manigances d’un homme qui semble plus préoccupé par son image d’influenceur sur les réseaux sociaux que par la réalité politique.
Au-delà des rires, « Le Coup d’État » a dressé un tableau comparatif entre les prisons en Europe et celles du Congo. Esongo a utilisé l’humour pour faire passer un message poignant : alors que les prisons européennes semblent être des lieux de passage où les détenus bénéficient d’un certain confort, celles du Congo sont souvent synonymes de souffrance et d’injustice.
Cette comparaison, bien que traitée sur un ton léger, a résonné avec force auprès du public, rappelant la réalité difficile que vivent de nombreux Congolais. D’ailleurs, l’actuel ministre de justice a instruit aux directeurs de prison d’améliorer les conditions de vie de ces derniers.
Le spectacle d’Alain Essongo reste à saluer. Son habileté à jongler entre humour et critique sociale a permis de créer un moment de réflexion tout en divertissant. Les rires ont fusé tout au long de la représentation, prouvant que l’humour peut être un puissant vecteur de changement.
Alors que le Festival Ngoma continue de présenter des talents venus des quatre coins du pays, Alain Esongo s’est imposé comme une voix de plus de la scène humoristique Congolaise. Avec « Le Coup d’État », il a à la fois diverti et éveillé les consciences sur des sujets cruciaux, prouvant une fois de plus que l’art peut être à la fois un miroir et une arme.
Le Festival Ngoma 14 reste un rendez-vous vibrant pour les artistes. Avec des spectacles comme celui d’Alain Esongo, il est clair de préciser que l’humour peut jouer un rôle essentiel dans la critique sociale et politique.