Ce jeudi 29 août, l’Espace Culturel Ngoma a vibré au rythme des mots et des émotions avec la présentation du spectacle « Uncle M » par la compagnie Passe-moi le Mike, venue tout droit de Bukavu. Cette performance s’inscrit dans le cadre de la 14ème édition du Festival International des Arts de Scène, un événement qui célèbre la créativité et la diversité artistique à travers le continent africain.
« Uncle M » se distingue par son approche comparative entre les réalités américaines et congolaises. À travers des textes poignants et engagés, les deux slameurs sur scène ont su illustrer les similitudes et les différences entre ces deux mondes.
La pièce aborde des thèmes universels tels que l’identité, l’injustice sociale, et les luttes quotidiennes, tout en mettant en lumière les spécificités de la vie au Congo. Ce duo a permis au public de s’interroger sur les enjeux contemporains qui touchent tant l’Afrique que l’Amérique, tout en favorisant une réflexion sur la condition humaine.
Les slameurs, véritables architectes de la parole, ont réussi à établir une connexion authentique avec le public. La communion des mots était palpable dans la salle, où chaque rime résonnait comme un écho des préoccupations communes.
Leurs performances étaient ponctuées de moments d’humour, invitant les spectateurs à accorder son attention. Cette dynamique a permis de créer une atmosphère chaleureuse et inclusive dans une salle pleine et vive.
Parmi les artistes présents, Mérou, l’un des slameurs emblématiques de Bukavu, a particulièrement marqué les esprits. Déjà connu pour sa participation à la 13ème édition du festival, où il avait animé un atelier de slam à Kisangani pour renforcer les capacités des slameurs locaux, Mérou a su apporter une profondeur supplémentaire à la performance.
Son expérience et son engagement envers la promotion du slam comme forme d’art ont été des atouts indéniables pour le spectacle « Uncle M ». Le choix du slam comme moyen d’expression artistique n’est pas anodin. Ce genre littéraire, qui mêle poésie et performance, permet d’aborder des sujets délicats avec une intensité émotionnelle rare.
Dans « Uncle M », les slameurs ont exploité cette forme d’art pour dénoncer les injustices tout en célébrant la richesse culturelle de leur pays. Les mots deviennent alors des armes puissantes pour éveiller les consciences et susciter des réflexions critiques sur la société.